Les petits étonnements
#2 un avant-goût de fin du monde
Chaque jour amène son lot de choix, et notamment celui de l’itinéraire. Et nous avons fini par choisir d’aller à la mer … à plat. Et de traverser les paysagea magnifiques de la Camargue et de la côte.
Mais nous n’avions pas anticipé ce que nous allions découvrir, une sorte d’avant-goût de la fin du monde, juste un amuse-bouche. Des villes entières désertées dans lesquelles errent quelques âmes en peine (dont les nôtres). Des parcs d’attractions arrêtés, que la végétation tente de reconquérir. Des bateaux abandonnés, dont certains, commencent à sombrer. Le loisir grignote des territoires, mais pas toute l’année. La démesure de l’opération est encore plus visible lorsque les habitants éphémères ne sont plus là, occupés à travailler pour payer les intérêts de la dette contractée pour s’offrir ce coin de terre avec vue sur la mer. Nous laissant contempler l’amer, le bétonné, les courbes de la côte transformée en ligne par les digues.
Et alors, un peu à contrecœur, nous reviennent les images et les débats. Nous n’avons plus de place, pas de quoi accueillir un peu plus de misère, pas de quoi partager, la coupe est pleine et la digue doit encore monter. La mer doit cesser de laisser passer ce flot de pauvreté, car vraiment, nous ne pouvons pas, vraiment.
Vraiment ?
Je vous admire les amoureux et j’admire votre décision de partir à l’aventure avec si peu de matériel.
C’est vrai que les spots touristiques au mois de novembre sont vraiment tristes mais vous avez une grande joie intérieure.
C’est avec intérêt que nous vous lirons